Pour apporter un éclairage sur la manière dont se met en place un régime totalitaire (ce terme peut en choquer certains mais quand on fait des recherches sur les caractéristiques d'un régime totalitaire, il n'y a plus aucun doute) j'ai trouvé intéressant de reprendre les propos de JJ Crevecoeur* qui explique "la loi de la complicité circulaire"
Cette loi nous invite à la prise de responsabilité.
Qu'est-ce qui dans mon comportement, dans mes paroles, permet à l'autre de continuer à me contraindre, à me soumettre? Qu'est-ce que je fais, qu'est-ce que je ne fais pas, qu'est-ce que je dis, qu'est-ce que je ne dis pas qui permet à l'autre de me mettre en soumission de façon permanente, régulière ou répétitive?
Ces questions nous invitent à nous affranchir de toutes nos peurs.
Qu'est-ce qui fait que, nous donnons à l'autre le pouvoir d'avoir du pouvoir sur nous?
La plupart du temps, c'est parce que nous avons peur: peur des conséquences, de ses réactions, de perdre l'estime de la personne en situation de domination, peur de perdre la face, de perdre l'image de soi, peur du regard de l'autre....
A travers toutes ces peurs, nous donnons finalement le pouvoir à l'autre d'avoir du pouvoir sur nous.
Cette loi sur la complicité circulaire nous invite à nous affranchir de nos peurs, à les transmuter en quelque chose de beaucoup plus ancré dans le principe de réalité.
Cette loi nous invite à développer deux qualités:
- l'autonomie, c'est à dire être capable d'identifier quels sont nos besoins, de les nommer et de trouver le comportement ou les actions les plus adaptés pour satisfaire ce besoin.
Si demander de l'aide me paraît le comportement le plus adapté pour que mes besoins soient satisfaits, le fait de demander de l'aide est une preuve d'autonomie.
A contrario, on n'est plus autonome à partir du moment où l'on attend que les autres prennent soin de nos besoins sans rien demander, en espérant que les autres vont deviner ce qu'on leur demande. Donc être autonome, c'est être capable de poser des gestes, des actes pour la satisfaction de nos besoins.
-la désobéissance. Nous avons du ménage à faire pour désobéir à ce qui nous a été imposé à travers notre éducation, notre culture, nos religions, des lois qui ne sont plus faites pour l'homme mais faites pour renforcer le pouvoir des puissants en place.
Sans rejeter tout ce que nous avons appris pendant notre éducation, c'est intéressant de remettre en question tout ce dont nous avons hérité dans tous les domaines et de réadopter les lois, les disciplines qui nous paraissent pertinentes par rapport à notre liberté d'être et de désobéir à tout ce qui nous emprisonne
Si nous voulons reconquérir notre liberté, nous allons devoir oser désobéir à un certain nombre de lois iniques, liberticides qui ne respectent pas l'élan vital qui est en nous.
Mauvaise nouvelle: personne ne nous redonnera notre liberté intérieure, notre liberté d'être, notre liberté d'être nous-mêmes.
Par contre, la liberté se conquiert, se gagne au quotidien, jusqu'à la fin de nos jours.
Je vous laisse méditer.
* CDL 65