Le CIM-11 (1) définit les troubles neuro-développementaux comme étant des troubles cognitifs et comportementaux qui se manifestent pendant l’enfance et qui impliquent des difficultés significatives dans l’acquisition et l’exécution de fonctions intellectuelles, motrices, langagières et sociales spécifiques.
Leur impact sur l’adaptation à différents niveaux de la vie de l’enfant et de l’adulte a des conséquences sur le fonctionnement personnel, social, scolaire et professionnel.
Dans cette catégorie des troubles neuro-développementaux, les troubles « Dys » se distinguent des troubles du développement intellectuel et des troubles du spectre de l’autisme.
• La définition des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) ou troubles « Dys »
Considérant que les fonctions cognitives représentent tous les processus mentaux par lesquels l’être humain acquiert l’information, la traite, la manipule, la communique, et s’en sert pour produire des actions ; alors les troubles spécifiques du langage et des apprentissages sont caractérisés par des dysfonctionnements dans le développement d'une ou plusieurs de ces fonctions :
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Le langage
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La coordination motrice
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L’attention
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La perception
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La mémoire
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Les fonctions visuo-spatiales
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Les fonctions exécutives
Ces troubles sont dits « spécifiques » dans le sens où ils affectent une ou plusieurs des fonctions cognitives susmentionnées, mais pas l’ensemble du fonctionnement cognitif. Ils se distinguent ainsi de la déficience intellectuelle globale ou de l’autisme. Par ailleurs ils ne sont pas entièrement explicables par une déficience sensorielle ou neurologique ou encore un trouble psychiatrique.
Les différents troubles neuro-développementaux.
On trouve ainsi les troubles de la parole et du langage caractérisés par des difficultés de compréhension, d'expression, de vocabulaire, de syntaxe. Ils sont communément appelés dysphasies. L’atteinte de l’expression empêche la personne d’exprimer ses besoins, ses attentes, ses pensées. L’atteinte de la compréhension altère aussi la communication et les apprentissages, compliquant l’accès aux connaissances scolaires et générales.
Les troubles de la coordination du geste, communément appelés dyspraxies, se manifestent par de la maladresse, de la lenteur, et une faible précision de la performance motrice. Les déficits visuo-perceptifs et visuo-spatiaux sont fréquemment observés. La perturbation du graphisme est un symptôme fréquent incluant certaines formes de dysgraphies.
Les troubles développementaux des apprentissages sont caractérisés par des difficultés significatives et persistantes dans l’apprentissage des compétences scolaires,: lecture, écriture, mathématiques.
Les troubles spécifiques de la lecture concernent: la précision de la lecture de mots, la fluence, et/ou la compréhension en lecture. On parle communément de dyslexie.
Les troubles spécifiques de l’expression écrite se manifestent dans : l’orthographe, la grammaire, la ponctuation, l’organisation et la cohérence des idées à l’écrit. On parle communément de dysorthographie.
Les troubles spécifiques des mathématiques: les représentations du nombre (analogique, verbale, arabe), la précision et la fluence du calcul mental et/ou le raisonnement mathématique. On parle communément de dyscalculie.
Ces troubles interfèrent évidemment sur l’ensemble des apprentissages scolaires et sur la vie sociale.
Les troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), caractérisés par un tableau persistant (au moins 6 mois) d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui a un impact négatif direct sur le fonctionnement scolaire, professionnel ou social. Ces troubles ont des retentissements significatifs dans la vie de tous les jours avec des conséquences dans le cadre familial, social et scolaire
Les personnes porteuses de ces troubles « Dys » présentent de forts risques en termes de décrochage et d’échec scolaire ainsi que de difficultés d’insertion professionnelle et sociale.
Les estimations globales notamment issues des travaux de la HAS publiés en 2018 révèlent une prévalence de l’ordre de 6% à 8% des enfants par classe d’âge pour l’ensemble des troubles. L’ampleur de cette donnée démontre que la prise en compte effective des enfants et adultes porteurs d’un TSLA est certes un problème de santé publique mais plus généralement de société.
Aussi, l'OMS, la HAS, la Fédération Française des DYS se sont penchées sur la question pour réfléchir à la spécificité des besoins induits par ces troubles et établir des prises en charges spécifiques fondée sur une concertation entre professionnels de santé, enseignants, famille et enfant ou adulte autour d’un projet partagé à dimension thérapeutique, éducative et pédagogique adapté à chaque situation.
Je trouve ce type de prise en charge assez complexe. Les orthophonistes sont les principaux intervenants dans la prise en charge de ces troubles.
Cependant, la kinésiologie s'avère être complémentaire de ces séances et les rend plus efficientes.
Dans un prochain article, je vous présente les domaines de la kinésiologie pouvant aider à l'apprentissage. Mais si vous ne pouvez pas attendre, vous pouvez me contacter dès à présent pour de plus amples informations.
Source: https://www.ffdys.com/troubles-dys
(1) CIM 11 : Classification Internationale des Maladies de l’Organisation Mondiale de la Santé, dans sa 11ème version (CIM11 en application depuis le 1er janvier 2022).
https://icd.who.int/browse11/