Le test musculaire étudié scientifiquement

Le test musculaire étant l'outil principal du kinésiologue, il me semblait intéressant de communiquer les résultats d'une étude faite pour déterminer le niveau de fiabilité de ce test.  
En voici une traduction partielle issue de cette source: 
https://joaomfjorge.files.wordpress.com/2015/06/anne-jensen.pdf

Les professionnels de la santé utilisent les tests de force musculaire pour évaluer l'intégrité du système neuromusculo-squelettique depuis le début du siècle dernier (c'est surtout vrai en Amérique). 
Dans les années 1970, une autre application des tests musculaires manuels (MMT), appelée kinésiologie appliquée (AK), a été développée par le Dr George Goodheart. 
Son principe est qu’un muscle sera moins capable de résister à une force en cas d’apport nerveux aberrant, et les muscles sont étiquetés comme « forts » ou « faibles » en conséquence.
Depuis lors, d’autres techniques MMT ont été développées pour évaluer la réponse d’un patient à des stimuli sémantiques. Ainsi, après avoir prononcé des déclarations congruentes, un muscle était capable de résister à une force beaucoup plus importante qu'après avoir prononcé des déclarations incongrues.
Une déclaration congruente est définie comme une déclaration que le locuteur croit être vraie, que sa croyance reflète ou non la réalité réelle.
Il a été constaté que les déclarations congruentes aboutissent généralement à des tests musculaires « forts », tandis que les déclarations incongrues entraînent généralement des tests musculaires « faibles ».
Bien que la reproductibilité de cet outil d’évaluation ait été étudiée, son exactitude n’a pas encore été fermement établie. Le but de cette étude était d'estimer l'exactitude du MMT pour distinguer les déclarations orales congruentes des déclarations incongrues grâce à des tests musculaires manuels de type kinésiologie.

METHODE
Vingt‐cinq professionnels de la santé qui pratiquent régulièrement la TEM en réponse à des déclarations orales ont été recrutés.
De plus, 25 patients testés (TP) en bonne santé ont été recrutés et n'avaient que peu ou pas d'expérience préalable avec le MMT.
Les praticiens ont testé le deltoïde antérieur ou latéral d'un seul côté. Sur un écran d'ordinateur, les TP ont vu des images d'objets courants et émotionnellement neutres, et ont été invités à faire une simple déclaration vraie ou une simple fausse déclaration sur l'identité de l'objet.
Dans le premier scénario de test, les pratiquants regardaient également un écran d'ordinateur affichant soit la même image que le TP, soit un écran vide. Immédiatement après la déclaration du TP, le pratiquant a effectué une MMT et a enregistré le résultat comme étant faible ou fort.
Chaque praticien a effectué 40 MMT répartis en 4 blocs de 10 déclarations chacun. Entre chaque bloc de test, un deuxième scénario était mis en scène dans lequel le praticien devinait la véracité de la déclaration sans effectuer de MMT. Le principal résultat était le pourcentage de réponses correctes dans le premier scénario de test lorsque l’écran du praticien était vide. Le résultat secondaire était le pourcentage de réponses correctes dans le deuxième scénario de test, lorsque le praticien devinait la véracité de la déclaration du TP sans MMT.

RÉSULTATS
Au total, 25 paires praticien-TP uniques ont été incluses dans l'étude.
La précision moyenne  était de 68,8 % avec un intervalle de confiance (IC) à 95 % de 64,9 à 72,7 % et avec une plage de 55,0 % à 87,5 %.
La précision moyenne pour la condition de supposition/contrôle  était de 48,4 % (IC à 95 % : 45,0 à 51,8 %) avec une plage de 33,3 % à 68,2 %. (Voir les résultat dans le document cité en référence ci-dessus.) Les années d’expérience en TEM d’un praticien et son expertise en TEM n’étaient pas significativement corrélées à l’exactitude du TEM d’un praticien.

CONCLUSION
Les tests musculaires manuels utilisés pour distinguer les déclarations orales congruentes des déclarations incongrues sont nettement plus précis que les suppositions et le hasard, et par conséquent, leur utilisation peut avoir du mérite dans la gestion de cas spécifiques.
Le large éventail de précisions du MMT (55,0 à 87,5 %) suggère qu'il reste encore beaucoup à apprendre sur les compétences impliquées et les facteurs d'influence possibles.

Mon avis: cette étude a le mérite d'exister et de donner une petite base scientifique qui peut permettre de comprendre comment réagi notre corps par rapport aux facteurs extérieurs, émotionnels ou biochimiques.     A tester....